IMPORTANT: Destiné au grand public, le Guide Bücco est un guide éducatif qui se veut général. Son contenu présente certaines des pratiques dentaires les plus courantes. Il existe cependant plusieurs approches et philosophies en dentisterie et votre dentiste / spécialiste saura vous conseiller sur ce qu’il croit être le plus approprié pour votre santé buccodentaire. N’hésitez pas à consulter un dentiste / spécialiste pour plus de renseignements.
Le cancer de la cavité buccale fait partie de la famille des cancers de la tête et du cou, aussi appelés cancers des voies aérodigestives supérieures. Il est caractérisé par l’apparition, le développement et la propagation de cellules anormales dans la cavité buccale. Il affecte principalement les régions et les structures suivantes :
Plus de 90% des cancers buccaux prennent naissance dans les cellules squameuses (plates) qui tapissent la cavité buccale. Ce type de cancer est identifié comme un carcinome épidermoïde, connu aussi sous le nom de carcinome spinocellulaire, une tumeur maligne agressive. Cette tumeur est la plus facilement détectable à l’œil nu, mais aussi celle qui se répand le plus rapidement.
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Les structures affectées par le cancer buccalParmi les structures les plus souvent affectées par le cancer buccal, on retrouve plusieurs d’entre elles dans la partie inférieure de la bouche, soient la langue, le plancher de la bouche (sous la langue, surtout près du frein lingual et le côté de la mandibule sur lequel la langue repose) et la lèvre inférieure. D’ailleurs, de tous les cancers buccaux, plus de la moitié se situent sur les côtés et le dessous de la langue. Outre les structures inférieures de la bouche, le cancer oral affecte aussi le palais mou et l’oropharynx. Très rarement, il peut se manifester à l’intérieur des joues (la muqueuse jugale), sur les gencives, sur les glandes salivaires et au palais dur. Il est primordial de consulter un dentiste rapidement si vous décelez un changement dans l’aspect de votre bouche, que ce soit au niveau de la grosseur, de la couleur ou de la texture des tissus ou si de nouvelles sensations apparaissent, tels que décrits ci-dessous. Ces changements pourraient cacher une croissance anormale de cellules qui peut mener à l’apparition d’un cancer. Cela étant dit, ces signes et symptômes n’indiquent pas nécessairement la présence d’un cancer, surtout s’ils sont passagers, mais il vaut mieux consulter s’ils perdurent plus de deux semaines.
Autres signes et symptômes du cancer de la bouche
Signes et symptômes tardifsLa vigilance est de mise pour tous les signes et symptômes ci-dessous, car s’ils sont associés à un cancer buccal, la maladie peut être à un stade avancé. En effet, ces signes et symptômes ont tendance à se manifester lorsque la tumeur cancéreuse grossit ou migre vers une autre partie du corps pour produire des métastases. Il est donc très important de consulter un dentiste ou un médecin dans les plus brefs délais en leur présence, surtout si des signes ou symptômes précoces, comme décrits dans la section précédente, sont apparus au préalable et perdurent plus de deux semaines:
Parmi les signes et symptômes les plus tardifs, on retrouve:
Référence : Société canadienne du cancer |
Un bon nombre de cas de cancers oraux prennent naissance directement dans la bouche lorsqu’un ou plusieurs facteurs de risque, décrits plus bas, sont réunis. Certains autres prennent naissance ailleurs dans le corps, par exemple dans la cavité nasale ou les sinus, et se propagent jusqu’à la bouche sous forme de métastases. À l’inverse, un cancer situé sur la langue ou le plancher buccal produit souvent et rapidement des métastases à distance, c’est-à-dire qu’il se propage dans d’autres régions du corps. Parmi ces régions particulièrement à risque d’être touchées, on compte les ganglions lymphatiques du cou. |
Comme tous les autres types de cancer, plusieurs facteurs (habitudes de vie, conditions ou encore substances consommées) augmentent les risques de développer des cancers de la bouche. De plus, lorsque certains sont combinés, le pourcentage de risque de développer un cancer buccal est encore plus grand. Heureusement, plusieurs d’entre eux peuvent être évités. Les facteurs suivants ont été maintes fois cités dans de nombreuses études et statistiques comme faisant augmenter considérablement le risque de développer un cancer buccal. Les grands responsables des cas de cancers buccaux: le tabac et l’alcoolÀ eux seuls, le tabac et l’alcool seraient responsables d’environ les trois quarts (75%) des cas de cancers buccaux et du pharynx (gorge). Ce sont les plus importants facteurs et aussi ceux qui peuvent être relativement facilement contrôlés.
Les autres facteurs de risques de cancers buccauxLes facteurs de risques suivants sont souvent responsables du quart (25%) des cancers de la cavité buccale qui ne sont pas reliés à la consommation de tabac et/ou d’alcool.
Autres facteurs de risques possiblesCertains facteurs de risque n’ont pas encore été appuyés par un nombre suffisant d’études probantes, mais un lien a été fait entre ceux-ci et le cancer oral. Les principaux sont énumérés ci-dessous.
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Le cancer buccal demeure aujourd’hui méconnu. Cependant, les gens qui en sont atteints ne peuvent jamais l’oublier, car il touche une région du corps, la bouche, qui est fréquemment utilisée, soit pour manger, pour parler et même pour embrasser. Le cancer de la bouche peut donc diminuer considérablement la qualité de vie de la personne qui en souffre, car il apporte souvent son lot de problèmes selon la partie de la bouche affectée. Parmi les problèmes directement reliés au cancer, on dénombre la sécheresse buccale, des douleurs ou des inconforts durant la mastication, la déglutition et l’élocution et même l’altération ou la perte totale du goût et parfois de l’odorat. Des problèmes d’ordre personnel et social peuvent également accompagner les affections physiques, dont la gêne de se présenter en public ou de communiquer avec les autres lorsque les structures anatomiques externes sont touchées par le cancer. Certaines personnes atteintes de cancer peut également subir d’importantes pertes financières importantes si la maladie les force à quitter leur emploi ou à prendre une retraite anticipée.
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La recommandation de traitement sera fournie par un oncologue, spécialiste du cancer. Elle dépendra du stade de la maladie, de l’emplacement et de la grosseur de la tumeur, des effets engendrés par le traitement sur la condition du patient et de l’état de santé globale de la personne atteinte. En fonction de l’ensemble de ces facteurs, l’oncologue pourra recommander une chirurgie, de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie. |
Étant donné que plusieurs facteurs de risque du cancer de la bouche sont incontrôlables, il est recommandé de modifier certaines habitudes de vie reliées à des conditions qui peuvent être contrôlées afin de diminuer au minimum les risques de contracter la maladie. Certaines recommandations peuvent s’appliquer, dont
Enfin, il est fortement conseillé de prendre rendez-vous une à deux fois par année avec votre dentiste pour un nettoyage (prophylaxie) et un examen complet de la bouche. Cet examen permet notamment d’agir à titre préventif lorsque des problèmes, dont certains plus graves comme des tumeurs cancéreuses, se manifestent. |
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